COLORIAGE
Les trous créés dans le sol se remarquent facilement : ils n’appartiennent plus au sol entièrement, ils dénotent car ils ne sont pas identiques au reste de l’étendue.
Colorier ces surfaces permet de redonner une vie à ces parties isolées que l’on réveille par la couleur. Ce coloriage constitue une porte improbable vers un « autre endroit », plus séduisant (ou simplement différentes des motifs au sol).
projet actions peu : agir sur notre environnement quotidien par une intervention discrète
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PREMIERES RECHERCHES
ENCADRER L'INVISBLE
Le cadre, objet du quotidien d’intérieur, met en valeur un élément comme une loupe. Encadrer le dérisoire, l’insignifiant, permet de renouer avec des paysages, des détails, mais aussi des petits morceaux de quotidien, qui sont devenus anodins au fil du temps et devant lesquels on passe sans faire attention.
On change ainsi le cadre traditionnel des habitudes pour saisir l’instant présent. Sortir du cadre traditionnellement rectangulaire ou carré permet d’étudier la forme pour mieux mettre en valeur un élément du quotidien. Laisser le cadre ouvert offre au sujet la possibilité de sortir, de s’évader, de sortir du cadre dans lequel il a été installé.
On peut aussi encadrer différemment un élément, avec du scotch par exemple. Lorsqu’on prend, capture un morceau du paysage, on le tient entre ses mains (avec un miroir ou seulement les mains), on se l’approprie, on montre qu’on lui porte une attention particulière.
AUTRE APPREHENSION DE L'ESPACE
Pour renouer avec l’espace, j’ai effectué un changement de taille au travers de personnages qui s’adaptent à l’environnement et le redécouvrent.
La poignée de la porte, la tasse, la lampe, ou les livres d’une étagère devant laquelle je passe sans arrêt, des morceaux du quotidien auxquels on ne prête plus aucune attention. C’est pourquoi ces personnages imprimés s’intègrent à l’espace dans lequel ils sont mis en situation, ils l’évaluent, l’observent, comme les artistes urbains redécouvrent la ville au travers du street art.
Ces personnages dessinés jouent avec leur environnement, l’un se pend à une lampe, l’autre essaie d’attraper les bulles d’un visuel sur le mur ou s’assoie sur une prise électrique ; un dernier le subit même, coincé sous la chaise.
Ces personnages restent fixes, mais ils pourraient aussi appréhender leur espace en se mouvant dedans, dans une vidéo qui les intègrerait plus dans leur environnement.
DEVELOPPEMENT ET FINALISATION
EXPLOITS QUOTIDIENS
Il s’agit d’une redécouverte du quotidien. Pour renouer avec l’espace, j’ai effectué un changement de taille au travers de personnages qui s’adaptent à l’environnement et le redécouvrent. Ces personnages sont imprimés en noir et blanc et découpés parce qu’ils n’appartiennent pas à cet espace dans lequel ils sont mis en situation, ils l’évaluent, l’observent, comme les artistes urbains redécouvrent la ville au travers du street art.
Au fil des années, nous prenons des habitudes, des gestes deviennent naturels, et on finit par les exécuter machinalement, sans vraiment y penser. Pourtant, ces morceaux de vie, moments quotidiens auxquels on ne prête plus aucune attention, des petites choses somme toute très banales, demandent beaucoup à un enfant. Ainsi, en se mettant à la place de l’enfant en apprentissage, on prend conscience de nos mécanismes.
La boucle lorsqu’on fait ses lacets, la découverte de son reflet dans le miroir, monter les marche d’un escalier, écrire, taper à l’ordinateur, allumer la lumière... À hauteur des enfants, ces mécanismes sont des exploits quotidiens.
Des exploits qui rappellent les premières fois de la vie : la première grimace que l’on a faite en découvrant son reflet dans le miroir, la première fois où l’on a été assez grand pour allumer la lumière, la première fois où l’on a pu faire ses lacets sans demander de l’aide, la première fois où l’on a su écrire son prénom sans faute, ...

Pour chaque cas, il y a un plus ou moins gros plan et un plan d’ensemble pour situer le personnage qui est placé (au centre ou dans un coin de la photo) de manière à l’isoler, à montrer qu’il est perdu dans un espace trop grand pour lui. La plongée et la contre-plongée sont utilisées pour emphaser cette situation, par exemple pour les escaliers.
On peut retrouver cette démarche à la bande dessinée de Lewis Trondheim La Mouche (adaptée en dessin animé) dont le personnage principal est une mouche qui découvre l’environnement dans lequel elle vient de naître.